Statue de la Vierge du parc Ganuchaud

Cette statue était autrefois érigée dans l’actuel parc Ganuchaud.


Cette statue, la Vierge de la Claverie, également appelée Notre-Dame-de-l’Erdre, érigée dans le parc de la Claverie sur un rocher surplombant l’Erdre, a été l’objet, de nombreux actes de vandalisme

1925 : L’origine de la statue : l’histoire est rapportée par la fille de Georges Ganuchaud, le propriétaire de la Claverie à l’origine de cette édification.

« En 1917 une Vierge fut placée au bord de l’Erdre sur un rocher de Jailles au dessous de la Tour St Georges. M. l’abbé Haut-Cœur, le zélé curé de la paroisse de ce moment, organisa le 15 août une procession pour la bénédiction. Ce fut une très belle fête où tout le pays assista. Le rocher disparaissait sous les fleurs et les arbres d’alentour étaient garnis de roses. Nous n’étions cependant pas très rassurés de voir tous les petits enfants défiler si près de la rivière.

Une première fois mise à l’eau par des vandales, elle fut retrouvée et replacée.

Quelques années plus tard, une nuit de Noël, elle fut de nouveau enlevée et cette fois perdue. Une autre Vierge, semblable, fut cette fois scellée et M. l’abbé Grégoire fit ces vers qui furent gravés sur une plaque apposée sur le rocher :

« En ce petit coin d’ombre au bord de la rivière,

Sur ce rocher moussu gardienne de ces lieux,

Je demande aux passants quelques mots de prière

A celle que partout sur terre et dans les cieux

On nomme Notre-Dame, à tous aimable et bonne.

Je promets mon secours, mes grâces, ma faveur.

Incroyant ou croyant respecte la madone,

Cela te portera protection, bonheur. » Abbé Grégoire 1925

Cette plaque est toujours en place sur le rocher.

Des actes de vandalisme à répétition : Cette statue sera régulièrement dégradée. En juillet 1994, un descendant de Georges Ganuchaud écrivait : "... J’ai remarqué que la Vierge a perdu pour la troisième fois sa couronne. La dernière, c’est moi qui, en 1938, l’avais refaite en plomb. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, j’en ferai faire une quatrième mieux scellée ..." .

Mais en 2000, entre le 23 et le 25 septembre, la statue disparaît. Descellée de son socle, on ne l’a jamais retrouvée. Les plongeurs des sapeurs pompiers ont sondé l’Erdre à cet endroit sans résultat.

2003 Une nouvelle statue : l’association Patrimoine et Histoire, nouvellement créée en 2001, rechercha des fonds pour faire ériger une nouvelle statue. Elle en obtint une bonne partie auprès d’un généreux Sucéen et passa commande à un sculpteur Orvaltais, M. Jean-Louis Boistel qui la réalisa en 2002 et l’inauguration se déroula le 13 septembre 2003.

2005-2006 des destructions aveugles et stupides : Depuis 2003, Notre-Dame-de-l’Erdre avait retrouvé sa quiétude. Elle marquait le passage des promeneurs utilisant le sentier du parc Ganuchaud, en bordure de la rivière. Hélas, en janvier 2005 la tête de l’Enfant-Jésus était de nouveau décapitée mais la pièce étant tombée sur le sol, on cherchait un moyen de la réparer. On n’en eut pas le temps car en avril 2006, les agresseurs revenaient à la charge, défiguraient la statue et l’endommageaient encore plus en la décollant de son socle.

Sans les moyens financiers nécessaires pour une nouvelle sculpture et devant le risque de dégradations répétées de la part d’individus dont elle ne comprend pas les motivations, l’association a demandé aux services municipaux d’immerger dans l’Erdre les vestiges de Notre-Dame-de-l’Erdre.

Une plaque commémorative, fixée au pied du rocher, explique aux promeneurs l’absence de la statue et l’incompréhension devant cet incroyable acharnement contre un symbole de paix et de recueillement.